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Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/448

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LAURE.

Tous les matins… il me semble vous avoir aperçu hier à la porte.

ROBERT.

Ah !

GRANDGICOURT, embarrassé.

Oui… j’étais là… je faisais raccommoder mon parapluie…

ROBERT.

Un parapluie, avec votre fortune…

GRANDGICOURT.

Et qu’est-ce que vous apprenez à votre petit cours ?

LAURE.

J’apprends la grammaire, l’histoire, la géographie… Aimez-vous la géographie ?

GRANDGICOURT.

Je l’aime certainement… (Avec expression.) Mais il y a des choses que j’aime mieux.

ROBERT.

Quoi donc ?…

GRANDGICOURT, à part.

Dieu ! que le cousin m’ennuie !… (Apercevant un marchand de coco qui passe. — À Laure.) Un verre de coco ?

LAURE.

Volontiers… je n’en ai jamais bu… (Elle prend un verre et boit.) Tiens, ça pique !

ROBERT.

Comment ?

GRANDGICOURT.

C’est du champagne !