Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/47

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Hernandez, prenant sa canne et son chapeau et allant se placer derrière le canapé.

Je me couche derrière un buisson. Je mets mon paletot et mon chapeau au bout de ma carabine… (Il met son chapeau au bout de sa canne et se dissimule derrière le canapé.) Et je crie à mon adversaire : "Tu es mort ! " Pan ! il tire, il blesse mon chapeau, je me lève en souriant et je l’expédie !

Martin, un peu froid.

Oui, c’est ingénieux. Se coucher derrière un buisson… mais je trouve ça un peu terre à terre pour nous… Je rêve une vengeance plus cannibale et plus sûre… Je ne sais pas encore laquelle… mais je la trouverai !

Hernandez.

Il ne faut pas que ça traîne… Où demeure-t-il ?

Martin.

Qui ça ?

Hernandez.

Ton copartageant ?

Martin.

Comment, mon co… ? Ah, c’est juste ! Je n’en sais rien… Je ne le connais pas, moi !… Au fait, qui diable ça peut-il être ?

Agénor paraît au fond.


Scène IX

Les Mêmes, Agénor
Agénor, entrant, à Martin.

Voilà ton argent. Quatre mille cinq cent vingt-huit francs… Tu me dois dix centimes pour le timbre.

Il lui remet la somme et échange un salut froid avec Hernandez.