Page:Labiche - Théâtre complet, Calman-Lévy, 1898, volume 10.djvu/86

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Je ne suis pas en train d’enlever des femmes… Ma santé ne me le permet plus…

Il s’assied et se remet à manger.

Loïsa.

C’est bien, monsieur, je vous comprends… Je sais ce qu’il me reste à faire… J’en ai assez, de cette vie de mensonges et d’hypocrisie… il faut en finir.

Agénor, à part, mangeant toujours.

La bague ! le poison des Indiens ! Je l’attendais !

Loïsa.

Agénor… regardez-moi bien en face. Vous savez si je suis une femme de résolution…

Agénor, à part, mangeant.

Si elle croit que je vais couper dedans !

Loïsa.

J’ai fait vœu de ne plus tromper mon mari… et ce que j’appelle ne plus tromper un homme… c’est lui tout avouer.

Agénor, bondissant ; il se lève.

Hein ! voilà autre chose ! Vous ne ferez pas cela, Loïsa !

Loïsa.

J’attends M. Martin… et vous allez voir !…

Agénor.

C’est impossible… Ce serait lui porter un coup…

Loïsa.

Voulez-vous fuir, oui ou non ?

Agénor, hésitant.

Eh bien, oui… non… Je demande jusqu’à demain pour réfléchir.