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Page:Laboulaye - Histoire politique des États-Unis, tome 1.djvu/250

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Ces deux établissements se sont formés sous une double influence, et en quelque façon par un double courant d’émigration. D’une part il y a eu concession faite par le roi à de grands propriétaires, qui entreprenaient à leurs frais la colonisation, en tirant d’Angleterre des gens que l’intérêt et non la religion poussait au delà des mers, et qui pour la plupart appartenaient à l’Église établie. D’autre part, il y a eu des essaims d’émigrants qui sont sortis du Massachussets pour occuper librement ces territoires déserts, et y fonder des communautés indépendantes, communautés qui, plus tard, en se réunissant, se sont rattachées à la grande colonie puritaine, dont elles propageaient les croyances, les lois et les mœurs.

Cette seconde émigration, plus considérable que la première, a donné à ces provinces leur véritable caractère, et a décidé ainsi de leur destinée ; elles ont toujours été des appendices, des satellites de Boston, des membres de la Nouvelle-Angleterre.

Voici en peu de mots l’histoire des concessions du New-Hampshire et du Maine :

En parlant de la première plantation du Massachussets, nous avons dit que le grand conseil de Plymouth, après quelques essais infructueux de colonisation, avait fait argent de sa patente, en vendant des territoires. Parmi ceux qui se présentèrent pour entreprendre ces expéditions chanceuses,