toutes les colonies et dont Andros fut le principal exécuteur.
En apprenant l’expédition du prince d’Orange, la colonie se souleva comme tous les établissements de la Nouvelle-Angleterre ; les Anglais réclamaient leurs libertés injustement déniées ; les Hollandais triomphaient dans la personne de leur prince ; c’était un compatriote qui s’asseyait sur le trône d’Angleterre ; il ne pouvait leur dénier les privilèges de citoyen. Aussi dès la première assemblée les planteurs renouvelèrent-ils leur déclaration de droits que Guillaume cependant refusa de consacrer, non pas qu’il contestât les droits du citoyen anglais, mais parce qu’on doutait alors que les colonies fussent en possession des libertés anglaises.
Des hommes d’État whigs, tels que Sommers et Locke, reconnaissaient encore dans les colonies une extension de la prérogative royale, qu’ils n’admettaient plus dans la métropole, et ne voulaient accorder aux planteurs d’autres droits que ceux qui leur avaient été spécialement accordés par la royauté[1].
Toutefois, la révolution qui plaça Guillaume d’Orange sur le trône d’Angleterre, arrêta à jamais ces abus du pouvoir royal qui, en Amérique comme en Angleterre, avaient menacé d’étouffer
- ↑ Hildreth, History of the United States, t. II, p. 121.