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Johnson refusa, et fut remplacé par un gouverneur que nomma l’assemblée. En même temps on dépêcha des agents en Angleterre pour soutenir, auprès du roi, les droits du peuple. La colonie trouva dans le ministère les dispositions les plus favorables. Depuis que la maison de Hanovre était montée sur le trône, et que la suprématie du parlement n’était plus contestée, il y avait à Londres un désir constant de détruire ces chartes coloniales qui gênaient le plein exercice de l’autorité métropolitaine. Les discordes survenues entre les propriétaires et les planteurs de la Caroline étaient une excellente occasion pour se mêler des affaires de la province, aussi les prétentions des colons furent-elles accueillies avec une faveur qu’elles n’eussent pas rencontrée en d’autres moments. Dès l’année 1721 on envoya au nom du roi un gouverneur, qui fut reçu dans la colonie avec les plus vives acclamations.

Sans autorité dans leur domaine, et abandonnés par la jalousie du gouvernement, sept des concessionnaires vendirent à la couronne tous leurs droits pour la somme de 17 500 livres sterling, et 5 000 livres en sus pour les quirent échus ; un seul, lord Garteret, en cédant ses droits de souverain, se réserva sa part de propriété qui lui fut assignée dans le nord de la Caroline. C’est ainsi que la patente fut abrogée en 4728, et le gouvernement conféré, aux acclamations de la colonie, à Robert