CHAPITRE XIV
Il faut des protecteurs aux colons
I un bon nombre de parents peuvent
établir leurs enfants sur des
terres nouvelles, il y en a beaucoup
qui ne peuvent les aider en
aucune manière. Les enfants de
ceux-ci, dès qu’ils peuvent travailler,
prennent le large, ou, ce qui est pis,
vont « aux chantiers », où ils bûchent pour
enrichir souvent des ennemis de notre race
et s’appauvrir eux-mêmes. Si l’on pouvait
trouver un système pour les faire bûcher
pour eux-mêmes, se tailler un domaine et
devenir un seigneur sur leur terre. Ne
riez pas, mes chers amis ; tout habitant qui
foule de son pied une terre qui est à lui,
est un seigneur, un vrai seigneur. La vraie
signification du seigneur est celle-ci : le
propriétaire d’une terre. L’Angleterre, qui
est remarquable pour conserver les anciennes
traditions, a gardé la signification primitive
du mot : le landlord. Qui est le
landlord de cette terre, demandera le percepteur
des impôts. Voilà pourquoi en
Europe on tient tant au domaine familial.
Voilà pourquoi les Anglais sont les premiers
immigrants du monde. Le bien paternel
appartient en héritage au plus vieux,
à l’aîné de la famille. On dit au cadet : Il