Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/129

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XXXII


 
Le soleil se couchait et sur l’onde immobile
Laissait traîner au loin sa crinière de feu ;
Nul souffle n’agitait la mer vaste et tranquille ;
Le ciel était limpide, et sous le dôme bleu
L’Océan s’étendait calme et grand comme Dieu.

La nature écoutait ou priait en silence,
Et rien n’osait troubler sa muette oraison ;
Et la brume effaçait le jour et la distance ;
Et je crus voir, plongé dans ce spectacle immense,
La grande ombre de Dieu passer à l’horizon.