XLVII
HOC VERAT IN VOTIS
Sous le tranquille azur du plus doux des climats,
Une humble maisonnette au bord de la Dumas ;
Une humble maisonnette aux persiennes blanches,
Sous un réseau fleuri de liane et de branches,
Où je puisse, à midi, rêvant au bruit des eaux,
Mêler ma poésie aux rimes des oiseaux ;
A droite, une rizière où le bengali chante ;
D’un vieil arbre, à mon seuil, l’attitude penchante,
Où, tous les ans, viendront les martins au bec d’or
Suspendre leurs doux nids et couver leur trésor ;
Un jardin clos d’un mur où rampe la raquette ;
Une ruche et des fleurs dont l’oiseau vert becquette
La poudreuse étamine et l’odorant émail ;
Des buissons d’orangine aux perles de corail ;
Un parterre où toujours j’aurai de préférence,
Des roses du Bengale et des muguets de France ;