Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/192

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Joyeuse, avant nous tu t’éveilles,
Et tu vas au milieu des champs
Mêler à toutes ces merveilles
Ton âme, tes jeux et tes chants.



Du gazon verdoyant et lisse
Effleurant l’humide velours,
Fille de l’air et du caprice,
Sans but, tu fuis, tu viens, tu cours.

Ainsi qu’un papillon de soie
Qui nage dans l’air transparent,
Par la vallée où l’aube ondoie,
Je vois passer ton vol errant.

L’herbe par le ciel arrosée,
Et l’arbuste ami de tes jeux,
Sèment leurs larmes de rosée
Sur les fils d’or de tes cheveux.

Là, parmi les vertes ramées,
Tu vois, sur des rameaux pendants,
De belles grappes parfumées
Qui font rire tes belles dents.