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Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/195

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Cherchant l’ombre pour leurs paupières,
Aux rayons pleuvant du zénith
Le lézard glisse entre les pierres,
Le bengali vole à son nid.

Dans l’arbre où sa voix se recueille,
Le ramier n’a plus un soupir ;
L’herbe même ferme sa feuille,
Se penche et semble s’assoupir.

O poids du jour ! ô lassitude !
Pâtres et fleurs ont clos les yeux.
Le soleil dans sa plénitude
Brûle immobile au fond des cieux !



Mais, tandis que la plante et l’homme,
Courbés sous un ciel étouffant,
Par ce soleil font un doux somme,
Toi, que fais-tu, ma douce enfant ?

Assise au plus creux des ravines,
Près de quelque source où tu bois,
Tu goûtes ces fraîcheurs divines,
Mystère des eaux et des bois.