Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/196

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Du dôme épais que l’astre inonde,
Mobile et vivant parasol,
Filtre une clarté molle et blonde
Sur la mousse fine du sol.

Toi, du pied frappant l’eau captive,
Tu troubles de tes joyeux bonds
La poule d’eau bleue et furtive
Qui sommeille au milieu des joncs.

Folâtre, rieuse, éveillée,
Glanant des fruits, cueillant des fleurs,
Tu fais partir sous la feuillée
Le vol lourd des merles siffleurs.

Fraîche oasis, tiède Élysée,
Oh ! ne versez, arbres cléments,
Qu’une lumière tamisée
Sur cette tête aux jeux charmants !



Cependant le soleil qui baisse
De moins de flamme emplit les airs ;
Chargé d’arôme et de mollesse,
Un vent plus frais souffle des mers.