Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/201

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Mais, crois-moi, tous tant que nous sommes,
Nous fécondons avec nos pleurs ;
Et le grain qui nourrit les hommes
Ne mûrit que par nos sueurs.

Va ! toute noble créature
Du travail connut les rigueurs ;
Et l’étude est la nourriture
Dont s’alimentent les grands cœurs.

A sa clarté sereine et sûre
Elle agrandit notre horizon.
Du cœur elle endort la blessure
En s’adressant à la raison.

Oh ! ne nous laissons point surprendre
Par l’heure où rien ne peut germer.
Il n’est qu’un âge pour apprendre,
Comme il n’est qu’un temps pour semer.