Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/277

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Dans ma songeuse enfance aux courses vagabondes,
Que de fois, égaré dans les gorges profondes,
Ou gravissant le morne à mes pas familier,
Enivré de soleil, de verdure et de sèves,
Je me suis assoupi, l’âme pleine de rêves,
          Sous ton ombrage hospitalier !

Bel arbre, de la Muse ô verdoyant emblème,
Entre tous nos amis de la forêt, je t’aime !
La Muse comme toi se plaît sur les hauts lieux :
Aux esprits que du beau la soif divine altère,
Elle offre avec l’oubli des peines de la terre,
          Le rêve où revivent les cieux !