Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/285

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A ses pieds où les palmes douces
Balancent l’ombre et la fraîcheur,
L’herbe jeune, les tendres mousses
Font un lit vierge au voyageur.

A ses pieds l’arôme des plaines,
L’éclat mol et tiède des cieux,
Le bruit des chutes d’eau lointaines,
Tout repose l’âme et les yeux.

Et l’on s’oublie a son ombrage ;
Et, levant un front plus léger,
On part, bénissant le feuillage
De l’arbre ami de l’étranger.

 

ENVOI À DANIEL STERN



Cet arbre à la flèche élancée
Qui croît sur le mont paternel,
Comme une sereine pensée
Qui de la terre monte au ciel ;

Ce bel arbre au vert diadème,
L’orgueil et l’amour de nos bois,
C’est un symbole et votre emblème :
Je pense à lui quand je vous vois.