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LXXIX

LE BENGALIE



A Sainte-Beuve,
Au maître et à l’ami.


 
Poète au gosier d’or, enfant de nos savanes,
Toi qui, fuyant ton nid caché sous l’herbe en pleurs,
Te berçais dans la brise au roulis des lianes,
Et chantais la lumière au front des bois en fleurs ;

D’où viens-tu pour tomber tremblant à ma fenêtre,
Loin des citronniers verts de notre île d’azur ?
Au pays des palmiers toi que le ciel fit naître,
Bengali, d’où viens-tu par un hiver si dur ?