Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/326

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Oh ! oui, ta part est la meilleure :
Tu t’en vas pur et dans ta foi ;
Ta vie est close, et si je pleure,
C’est sur un autre que sur toi.

Au pied de la montagne austère
Que dore le couchant vermeil,
Jeune homme, en ta couche de terre,
Dors en paix ton dernier sommeil.

Que la mauve blanche des grèves
Sur ta croix noire, au bord des flots,
Vienne mêler ses notes brèves
Au chant plaintif des filaos.

Dors en paix à leur doux murmure…
Pour oublier et pour bénir,
Mon cœur, à qui la vie est dure,
Se tourne vers ton souvenir !