Page:Lacaussade - Poésies, t2, 1897.djvu/349

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rien, elle ne sert à rien ! Les gémissements du dernier des malheureux sont comptés parmi les accents des harpes célestes ; ton désespoir, tes soupirs tombent à terre, et Satan les ramasse, les ajoute avec joie à ses mensonges et à ses illusions, et le Seigneur les reniera un jour comme ils ont renié le Seigneur.

« D’ou viens-tu donc, ombre éphémère, toi qui annonces la lumière et ne la connais pas, toi qui ne l’as jamais vue et ne la verras jamais ? Qui donc t’a créé par colère ou par ironie ? Qui t’a donné cette vie si misérable et si trompeuse, que tu puisses jouer l’ange à l’instant même ou tu vas succomber, ramper comme un reptile et t’étouffer dans la vase ? – La femme et toi, vous avez une même origine ! »

La pièce intitulée Les Pamplemousses, qui se lit à la page 118 du présent recueil, était comme une conclusion, une sorte de finale en vers à quelques pages de prose descriptive sur une promenade au jardin des Pamplemousses. A ce titre, je reproduis ici ces pages qui ont paru dans la Revue nouvelle (numéro du 1er mars 1847). Elles me semblent compléter une impression et achever le paysage que je n’ai pu qu’esquisser dans la pièce de vers.


NOTES


Eh quoi ! madame, vous voulez que je vous parle