Page:Lacenaire, éd. Cochinat, 1857.djvu/197

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chose dans le regard de l’homme de cœur qui pétrifie le lâche. On profita du moment où je parlais à François, confiné au troisième, pour me porter un coup sur la tête par derrière. Celui qui me frappa était le plus lâche et le plus idiot de tous ces imbéciles. Une fois renversé, tout le monde se précipita sur moi. Effrayés eux-mêmes, ils m’abandonnèrent spontanément. Je fus jusqu’au guichet, en chancelant un peu, il est vrai, mais sans avoir perdu mon sang-froid. On me conduisit à l’infirmerie ; un quart d’heure après, j’étais pansé, et je dormais d’un profond sommeil................

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Le reste de ma prévention se passa à l’infirmerie de la Force, sans soins et sans soucis : une vie de philosophe. »

Enfin « le philosophe » arriva à la Conciergerie pour y attendre son jugement. Là il reçut une lettre de M.Reffay de Lusignan, son ancien professeur, qui lui offrit le secours des talents d’un de ses amis. Lacenaire ne put ni ne désira accepter cette offre, on lui avait déjà nommé d’office Me Brochant, avocat stagiaire. La défense de François fut confiée à Me Laput, lequel avait été condisciple de Lacenaire à Alix, sous ce même M. Reffay de Lusignan.