Page:Lacenaire, éd. Cochinat, 1857.djvu/275

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bien autre chose à faire ce jour-là. (On rit encore.) D’ailleurs, est-ce que je connais c’m’sieu-là, moi ; dit-elle en désignant Lacenaire. (Hilarité. Lacenaire rit aussi).

M. le Président, à la portière. — Avez-vous vu Lacenaire chez Soumagnac dans la nuit du 3 au 4 janvier ?

La portière. — Non.

Lacenaire sourit et suit des yeux la portière jusqu’à ce qu’elle soit assise au banc des témoins.

François. — J’affirme que Lacenaire n’est venu chez Soumagnac que dans la nuit du 3 au 4 janvier, et si la portière ne l’a pas vu, c’est que je le cachais.

Lacenaire. — Tout cela est faux ! je ne suis point retourné chez Soumagnac, je n’ai point quitté, depuis cette époque, le garni de Pageot, comme cela sera prouvé par ses livres.


CHAPITRE XXXIX.

Pageot. ― Arrestation d’un faux témoin. ― Témoin en station à la Martinique.


Pageot, logeur en garni. — Les accusés sont venus loger chez moi, en dernier lieu, les 1er et 2 janvier 1835. Ils étaient deux (Le témoin montre Lacenaire et François) ; ils s’appelaient alors Fizelier et Bâton ; ils sont restés deux jours.