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NÉMOVILLE

CHAPITRE III.


UNE TERRE ÉTRANGE


Sur quel point du globe était-on ?… Les instruments manquant, on ne pouvait faire le point. La seule chose certaine, c’était qu’on était sur une terre du Pacifique ; il fallait se contenter de ce renseignement, pour le moment.

Cette terre, sur les côtes de laquelle le « Queen of the Waves » avait fait naufrage, était étrange : ce n’était partout qu’arbres renversés, excavations profondes ; en certains endroits, on eût dit que le granit, qui formait la base du sol, avait été ouvert, séparé en deux par quelque cataclysme. Évidemment, un tremblement de terre s’était produit là, à une époque peu éloignée : les plus entendus parmi les naufragés fixèrent cette date à deux ou trois ans au plus.

On ne voyait pas un être vivant, ni homme ni bête. Ce sol avait-il déjà été habité ?… Rien ne pouvait le faire supposer. Et pour le moment, les naufragés durent céder à une