Aller au contenu

Page:Lacroix - Journal d'un habitant de Nancy, 1873.pdf/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158
mardi 6, mercredi 7 septembre. — 1870.

l’histoire ancienne. Il y a eu, depuis, une capitulation d’armée française, une capture d’empereur, une chute d’empire, une proclamation de république. Ce qu’il faut constater, c’est qu’au 1er septembre on se mettait sur un bon pied de défense. C’est maintenant à la république à continuer l’œuvre puisqu’elle s’en est chargée. Nous verrons bien si on gagnera quelque chose à cette substitution.

J’ai essayé de défendre Nancy contre les injustices de l’opinion, mais Nancy s’est défendu aussi lui-même, et les journaux du 3 septembre nous apprennent qu’il a complétement gagné son procès. Les premières pièces de la plaidoirie sont deux lettres qui ont été envoyées au Corps législatif dans les derniers jours du mois dernier. L’une de ces lettres est une protestation collective du maire, des adjoints et de tous les membres du Conseil municipal ; l’autre est l’œuvre personnelle de M. Hatzfeld ; mais elle a reçu l’adhésion de tous ses confrères du Conseil, qui l’ont considérée comme complétant la justification commune. La question a été portée devant l’Assemblée par les députés de la Meurthe et c’est dans la séance du 2 courant que l’honneur de Nancy a été l’objet d’une pleine et entière réhabilitation.

Messieurs, a dit le baron Buquet, la vérité commence à se faire jour sur les événements qui-se sont passés à Nancy. Ainsi, je demande à la Chambre la permission de lire une lettre signée par tous les membres du Conseil municipal, qui protestent contre les indignes accusations