Page:Lacuzon - Éternité, 1902.djvu/64

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Tu souris… et ce fut, dans ton minois pâli.
Toute ton âme en pourpre au joli de tes lèvres.
Qui renaissante à moi se fit la fleur d’oubli.
Pour le pardon divin de tes beaux yeux sans fièvres.

Puis ton front se tourna tout contre ma poitrine.
Et vite ensommeillée en ton plus cher berceau.
Lorsqu’à mon cou céda ta main lasse et câline.
Je ramenai sur toi le pan de mon manteau

Oh ! grâce de t’aimer, d’être pur, de savoir
Que ton baiser de femme unit la vie au rêve
Dans ce même soupir dont ton sein se soulève.
Et qui m’exaltait l’être à contempler le soir !...

Et mon rêve monta prier parmi les astres.
Tout un hymne éclatait dans le firmament bleu.
Et l’ombre édifiait, dérobant ses pilastres,
La cathédrale immense où célébrait un dieu.