Page:Lacuzon - Éternité, 1902.djvu/93

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Et sur les horizons blanchis d’aubes lustrales
Monte, profil d’un cri, qui de bourg en cité,
Tout en roc ou granit se fut répercuté,
L’hymne piaculaire et fier des cathédrales !..

— Cependant, et toujours des fronts sont restés blêmes,
Et des hommes qu’un rêve ou qu’un signe a troublés,
Volontaires proscrits, dans l’angoisse exilés,
Durant la veille austère ont scruté des problèmes.

Et renégats hautains, fiers et superbes, d’autres,
Déniant au passé le droit nouveau d’éclore,
De leur foi véhémente et de leurs bras d’apôtres,
Debout, et beaux d’orgueil, ont invoqué l’aurore.

L’aurore, — illusion sereine, avènement
De la vie aux confins des époques lointaines,
Vers qui restent tendus, infatigablement,
Les bras de la misère et des douleurs humaines !