Page:Lafargue - Pamphlets socialistes, 1900.djvu/110

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8. — Un bienfait n’est pas un bon placement portant intérêt.


9. — En se couchant mieux vaut se dire j’ai fait une bonne affaire qu’un bonne action.


10. — Le patron qui fait travailler les salariés quatorze heures sur vingt-quatre ne perd pas sa journée.


11. — N’épargne ni le bon, ni le mauvais ouvrier, car le bon comme le mauvais cheval a besoin de l’éperon.


12. — L’arbre qui ne donne pas de fruits doit être arraché et brûlé ; l’ouvrier qui ne porte plus de profits doit être condamné à la faim.


13. — L’ouvrier qui se révolte, nourris-le avec du plomb.


14. — La feuille du mûrier prend plus de temps à se transformer en satin que le salarié en capital.


15. — Voler en grand et restituer en petit, c’est la philanthropie.


16. — Faire coopérer les ouvriers à l’édification de sa fortune, c’est la coopération.


17. — Prendre la plus grosse part des fruits du travail, c’est le participation.


18. — Le capitaliste, libertaire fanatique, ne pratique par l’aumône ; car elle enlève au sans-travail la liberté de mourir de faim.


19. — Les hommes ne sont rien de plus que des machines à produire et à consommer:le capitaliste achète les uns et court après les autres.