Page:Lafargue - Pamphlets socialistes, 1900.djvu/111

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20. — Le capitaliste à deux langues dans sa bouche, l’une pour acheter et l’autre pour vendre.


21. — La bouche qui ment donne la vie à la bourse.


22. — La délicatesse et l’honnêteté sont les poisons des affaires.


23. — Voler tout le monde ce n’est voler personne.


24. — Démontre que l’homme est capable de dévouement ainsi que le caniche, en te dévouant à toi-même.


25. — Méfie-toi du malhonnête homme, mais ne te fie pas à l’homme honnête.


26. — Promettre prouve de la bonhomie et de l’urbanité, mais tenir sa promesse dénote de la faiblesse mentale.


27. — Les pièces de monnaie sont frappées à l’effigie du souverain ou de la République, parce que, comme les oiseaux du ciel, elles n’appartiennent qu’à celui qui les attrape.


28. — Les pièces de cent sous se relèvent toujours après être tombées, même dans l’ordure.


29. — Tu t’inquiètes de beaucoup de choses, tu te crées bien des soucis, tu t’efforces d’être honnête, tu ambitionnes le savoir, tu brigues les places, tu recherches les honneurs ; et tout cela n’est que vanité et pâture de vent; une seule chose est nécessaire : le Capital, encore le Capital.


30. — La jeunesse se fane, la beauté se flétrit, l’intelligence s’obscurcit, l’or, seul, ne se ride, ni ne vieillit.


31. — L’argent est l’âme du capitaliste et le mobile de ses actions.