Page:Lafargue - Pamphlets socialistes, 1900.djvu/112

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32. — Je le dis en vérité, il y a plus de gloire à être un portefeuille bourré d’o., et de billets de banque, qu’un homme plus chargé de talents et de vertus que l’âne portant des légumes au marché.


33. — Le génie, l’esprit, la pudeur, la probité, la beauté n’existent que parce qu’ils ont une valeur vénale.


34. — La vertu et le travail ne sont utiles que chez autrui.


35. — Il n’y a rien de meilleur pour le capitaliste que de boire, manger et paillarder : c’est aussi ce qui lui restera de plus certain quand il aura terminé ses jours.


36. — Tant qu’il demeure parmi les hommes qu’éclaire et que réchauffe le soleil, le capitaliste doit jouir, car on ne vit pas deux fois la même heure et on n’échappe pas à la méchante et à la vilaine vieillesse qui saisit l’homme par la tête et le pousse dans le tombeau.


37. — Au sépulcre où tu vas, tes vertus ne t’accompagneront pas ; tu ne trouveras que des vers.


38. — Hors un ventre plein et digérant gaillardement et des sens robustes et satisfaits, il n’y a que vanité et rongement d’esprit.


V

Ultima Verba

1. — Je suis le Capital, le roi du monde.


2. — Je marche escorté du mensonge, de l’envie, de l’avarice, de la chicane et du meurtre. J’apporte la division