Page:Laffitte - Essai sur l’espèce bovine.djvu/8

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Appliquons cette maxime à notre médecine : la médecine vétérinaire n’aura pas seulement pour objet l’étude des maladies de nos diverses espèces domestiques et l’art de les guérir, son cadre sera plus large qu’on ne le croit généralement, et elle comprendra dans ses attributions tout ce qui a trait à la production, à la conservation, à l’amélioration de nos animaux domestiques. C’est pour cela que le vétérinaire dans nos campagnes doit être le propagateur de la science du bœuf ; à lui surtout il appartient de faire connaître au laboureur ce qu’est cet animal, source de presque tous ses bénéfices et compagnon de ses travaux ; au vétérinaire d’enseigner à l’agriculteur ce que l’expérience des temps passés et les sciences naturelles nous ont appris touchant un animal si doux, si utile, si indispensable. Le vétérinaire doit être le porte-voix de la science, en quelque sorte, auprès des laboureurs qui ne connaissent souvent de leurs animaux que leurs mœurs douces et dociles, et leur bon vouloir pour partager les pénibles travaux des champs.

Je vais essayer de dire succinctement les origines du bœuf, les titres de cette espèce domestique à la sollicitude des sociétés modernes et enfin l’ensemble des lois scientifiques qui régissent la conservation et le perfectionnement de ces précieux animaux. Son sujet se trouve naturellement tracé et divisé en trois parties ou chapitres.

P.-F. Laffitte.