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Page:Laforgue - Poésies complètes.djvu/245

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le concile féerique

LE MONSIEUR
Tiens, la Terre,

Va te faire
Très lan laire.

LE CHŒUR
Hé ! pas choisi

D’y naître, et hommes ;
Mais nous y sommes,
Tenons-nous-y !
Écoutez mes enfants ! — « Ah ! mourir ! mais me tordre,
« Dans l’orbe d’un exécutant de premier ordre ! »
Rêve la Terre, sous la vessie de saindoux
De la lune laissant fuir un air par trop doux,
Vers les zéniths de brasiers de la voie lactée
(Autrement beaux, ce soir, que des lois constatées !)
Juillet a dégainé ! Touristes des beaux yeux,
Quels jubés de bonheur échafaudent ces cieux,
Semis de pollens d’étoiles, manne divine,
Qu’éparpille le Bon Pasteur à ses gallines…

LE MONSIEUR
Et puis le vent s’est tant surmené l’autre nuit…
LA DAME
Et demain est si loin…