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s’y trouver aussi des Mendiants Bouddhistes qu’on confondait avec les Charlatants.

On sait que les Mystères orphéïques et Égyptiens furent portés à Rome. Cicéron et Plutarque les louent. Plutarque dit : Il se commettait des fautes dans les mystères, parce que de mauvais sujets s’introduisaient dans les réunions.

APPENDICE AU CHAPITRE I

Fabre d’Olivet a donné de la doctrine de Pythagore un résumé qui confirme notre appréciation du rôle que ce philosophe a joué dans l’humanisme en général et dans la Grèce en particulier. Nous devons le reproduire parce qu’il est souvent cité :


Pythagore admettait deux mobiles des actions humaines, la puissance de la volonté et la nécessité du destin ; il les soumettait l’un et l’autre à une loi fondamentale appelée la Providence, de laquelle ils émanaient également.

Le premier de ces mobiles était libre et le second contraint : en sorte que l’homme se trouvait placé entre deux natures opposées, mais non pas contraires ; indifférentes, bonnes ou mauvaises suivant l’usage qu’il savait en faire. La puissance de la volonté s’exerçait sur les choses à faire ou sur l’avenir : la nécessité, du destin sur les choses faites ou sur le passé ; et l’une alimentait sans cesse l’autre, en travaillant sur les matériaux qu’ils se fournissaient réciproquement.

D’après cette doctrine, la liberté règne dans l’avenir, la nécessité dans le passé et la providence sur le présent. Rien de ce qui existe n’arrive par hasard, mais par l’union de la loi fondamentale et providentielle avec la volonté humaine qui la suit ou la transgresse en opérant sur la nécessité.

L’accord de la volonté et de la Providence constitue le bien, le mal naît de leur opposition. L’homme a reçu, pour le conduire dans la carrière qu’il doit parcourir sur la terre, trois forces appropriées à chacune des trois modifications de son être et toutes trois enchaînées à sa volonté.

La première, attachée au corps, est l’instinct ; la seconde, dévouée à l’âme, est la vertu (sans doute la conscience) ; la troi-