Les Brahmes antagonistes de Bouddha et leurs adhérents sont qualifiés par les écrivains Bouddhistes d’hérétiques et non d’infidèles, et par conséquent considérés par eux comme une secte divergente d’une religion commune, à peu près comme la Sankya était regardée par les Védantistes comme une doctrine orthodoxe. Cette appréciation était aussi celle des grecs contemporains.
7. La plupart des Brahmes hérétiques étaient, ainsi que nous l’avons vu, très ardents contre Bouddha ; mais quelques-uns n’étaient que des contradicteurs, convaincus et désintéressés, surtout les Brahmes nus ou Djaïns. De ce nombre était Thoubat, brame très savant qui habitait Koutheimaron. Bouddha, malgré son état de faiblesse, l’admit près de lui dans la nuit qui précéda sa mort, car il désirait vivement le convertir.
Thoubat lui dit :
Les six maîtres célèbres par leur science et par le nombre de leurs disciples connaissent ils toutes les lois ?
Y a-t-il des lois qu’ils connaissent avec certitude ? ou bien enseignent-ils quelques doctrines qu’ils connaissent mal et sans certitude ?
Bouddha lui répondit avec douceur : Laissez de vaines controverses absolument stériles, renoncez à des questions qui ne sont ni convenables ni profitables et écoutez la loi : Aucun hérétique n’a connu les droits chemins que j’ai montrés pour arriver à la perfection ni dépassé les vertus inférieures du monde des passions ; dans la religion des hérétiques, nul ne peut, comme dans la mienne, obtenir l’état de Thautapan, d’Anagam et devenir finalement Rahanda. C’est dans ma religion seule que se trouvent les 12 grands disciples qui pratiquent et enseignent les plus hautes vertus. Pendant 51 ans j’ai travaillé à obtenir la béatitude du Nirvana en suivant les voies des Arhats. Inspirez-vous de mon exemple et devenez un Rahan. Vous obtiendrez la même récompense.
nisme dans l’Inde. Ils avaient pris eux-mêmes le costume des Brahmes et tous leurs usages en ce qui concerne les moyens d’éviter les souillures. J’ai vu encore à Pondichéry en 1863 un vieux prêtre Catholique Indigène dont le costume était calqué sur celui des Pourohitas (Brahmes officians).
