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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/174

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moyens, doivent néanmoins venir les premiers dans notre marche, étant, de tous les animaux sans vertèbres, ceux en qui la composition de l’organisation paraît la plus avancée, quoiqu’elle soit appropriée, par son état de faiblesse, au changement que la nature devait exécuter pour amener celle des vertébrés ; que cependant ils sont encore plus imparfaits, plus éloignés de l’organisation de l’homme que les poissons, puisqu’ils manquent de colonne vertébrale, et qu’ils n’appartiennent plus au plan d’organisation qui l’admet ; que, n’ayant pas encore de moelle épinière, ils n’ont pas non plus de moelle longitudinale noueuse, mais seulement un cerveau, quelques ganglions et des nerfs, ce qui affaiblit leur sensibilité qui est répandue sur toute leur surface externe ; qu’enfin, si ces animaux mollasses et inarticulés n’exécutent que des mouvemens sans vivacité et sans énergie, c’est que la nature se préparant à former le squelette, a abandonné en eux l’usage des tégumens cornés et des articulations qu’elle employait depuis les insectes, en sorte que leurs muscles n’ont sous la peau que des points d’appui très-faibles ;

3.° Que les cirrhipèdes, les annelide et les crustacés, sous le rapport d’une diminution dans la composition et le perfectionnement de l’organisation, n’offrent aucune particularité bien éminente, si ce