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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/176

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de M. Latreille, et les autres en doubles cordons ganglionés, comme dans les insectes ; qu’enfin, toute glande conglomérée paraissant ne plus exister, et ne devant plus se retrouver désormais, ces animaux sont encore plus éloignés de l’homme, par l’organisation, que les crustacés mêmes en qui le foie se montre encore ;

5.° Qu’en parvenant aux insectes, cette classe d’animaux si nombreux, si singuliers, si élégans même, on reconnaît que l’organisation s’éloigne encore plus de celle de l’homme que celle des arachnides et que celle des animaux qui, dans cette marche, les précèdent ; puisque le système si important de la circulation des fluides, par des artères et des veines, n’y montre plus aucun vestige ; que le système respiratoire, par des trachées aérifères, non dendroïdes, mais en doubles cordons ganglionés, n’a plus même de concentration locale ; que les organes biliaires ne sont plus que des vaisseaux désunis ; que la sensibilité chez eux est devenue fort obscure, étant les derniers en qui ce phénomène organique puisse encore s’exécuter ; que leur cerveau est réduit à sa plus faible ébauche ; que leurs organes sexuels n’exécutent plus leurs fonctions qu’une seule fois dans le cours de leur vie ; qu’enfin, le sang, graduellement appauvri dans sa nature, depuis les animaux les plus parfaits, n’est plus, dans les insectes où il a cessé de circuler,