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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/202

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Nous savons aussi que, parmi ses moyens d’action, la nature emploie l’attraction universelle qui tend à réunir, à former des corps particuliers ; et qu’en outre, dans notre globe, elle emploie en même temps l’action des fluides subtils, pénétrans et expansifs, tels que le calorique, l’électricité, etc., fluides qui sont répulsifs et qui tendent à désunir les parties des corps qu’ils pénètrent, en un mot, à écarter leurs molécules aggrégées ou agglutinées.

Les choses étant ainsi, l’on conçoit facilement :

1.°que lorsque les petits corps gélatineux, que la puissance réunissante forme aisément dans les eaux et dans les lieux humides, recevront dans leur intérieur les fluides expansifs et répulsifs que je viens de citer, et dont les milieux environnans sont sans cesse  remplis ; alors, les interstices de leurs molécules agglutinées s’aggrandiront, et formeront des cavités utriculaires ; 2.° que les parties les plus visqueuses de ces corps gélatineux, constituant, dans cette circonstance, les parois des cavités utriculaires dont je viens de parler, pourront elles-mêmes recevoir de la part des fluides subtils et expansifs en question, cette tension singulière dans tous leurs points, en un mot, cette espèce d’éréthisme que j’ai nommé orgasme, et qui fait partie de l’état de choses que j’ai dit être essentiel à l’existence de la vie dans un corps ; 3.° que l’orgasme une fois établi dans les parties concrètes du corps gélatineux