Aller au contenu

Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/311

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

3.° Un penchant à dominer ;

4.° Une répugnance pour sa destruction.

Je suis persuadé que c’est à ces quatre penchans secondaires qu’il faut rapporter l’énorme diversité de penchans ou de sentimens particuliers, dont l’homme, vivant en société, offre des exemples dans ses actions, et qui prennent leur source, tantôt d’un seul des quatre cités, tantôt de plusieurs à-la-fois. Essayons de reconnaître les premiers produits des quatre penchans dont il s’agit, et nous nous y bornerons.

Tendance vers le bien-être.

La tendance vers le bien-être existe chez nous généralement, et concourt à notre conservation ou la favorise. En effet, non-seulement elle entraîne la nécessité pour nous de fuir le mal-être, c’est-à-dire, d’éviter la souffrance, de quelque nature et dans quelque degré qu’elle soit ; mais, en outre, elle nous porte sans cesse à nous procurer l’état opposé, c’est-à-dire, le bien-être.

Or, le bien-être n’est pas encore l’état où l’on serait borné à n’éprouver aucune sorte de mal-être ; cet état, même, ne saurait exister pour l’homme, parce que ce dernier a toujours quelque desir et par conséquent quelque besoin non satisfait. Mais le bien-être se fait constamment ressentir en lui chaque fois qu’il obtient une jouissance quelconque ; et