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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/32

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comment les principes admis peuvent s’appliquer aux faits d’observation que nous ont offerts quantité de ces animaux.

A la vérité, dans tout ce qui tient à l’art des distinctions, je ne rencontrai d’autres difficultés que celles que l’étude et l’observation des objets peuvent facilement résoudre.

Mais, lorsque je voulus appliquer à ces animaux les principes admis en théorie générale, lorsque j’essayai de reconnaître dans leurs facultés réelles, celles que les principes en question leur attribuaient ; enfin, lorsque je cherchai à trouver, dans ces facultés attribuées, les rapports parfaits qui doivent exister entre les organes et les facultés qu’ils produisent, les difficultés pour moi furent partout insurmontables.

Plus, en effet, j’étudie les animaux ; plus je considère les faits d’organisation qu’ils nous offrent, les changemens que subissent leurs organes et leurs facultés, tant par les suites du cours de la vie, que de la part des mutations qu’ils peuvent éprouver dans leurs habitudes ; plus, enfin, j’approfondis tout ce qu’ils doivent aux circonstances dans lesquelles chaque race s’est rencontrée, plus, aussi, je sens l’impossibilité d’accorder les faits observés avec la théorie admise, en un mot, plus les principes que je suis contraint de reconnaître, s’éloignent de ceux que l’on enseigne ailleurs.

Que faire dans cet état de choses ? Pouvais-je me