Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/33

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restreindre, dans l’enseignement dont je suis chargé, à la simple exposition des formes des objets, à la citation des caractères observés et dont on trouve la plupart dans les livres, à l'énonciation des divisions introduites artificiellement parmi ces objets ; enfin, comprimant ma conscience pour favoriser l’opinion et maintenir l’erreur, était-il convenable que je privasse ceux qui viennent m’entendre de la connaissance de mes observations, de celle des faits qui attestent combien l’étude des traits variés d’organisation que présentent les animaux sans vertèbres est importante pour l'avancement de la physique animale, en un mot, de celle du précepte qui veut que ce ne soit qu’en considérant à-la-fois toutes les organisations existantes, que l’on entreprenne de fonder les vrais principes de zoologie ?

Je n’ai pas suivi et n’ai pas dû suivre une pareille marche, c’est-à-dire, je n’ai pas dû taire ce que mes études m’ont fait apercevoir. Ainsi, je me trouve entraîné dans une dissidence que le temps, plus que la raison, peut convenablement terminer ; car je n’ai guère, maintenant, d’autre juge que la partie même dont je combats les préceptes ; partie qui a pour elle l’avantage de l’opinion.

Je me bornerais à ne parler que des animaux sans vertèbres, puisqu’ils constituent le sujet de cet ouvrage, si je n'avais à exposer à leur égard quantité de considérations importantes, que les principes admis