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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/34

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ne sauraient reconnaître, et si je ne voulais montrer que les imperfections que j’attribue à ces principes ne sont point illusoires. Je dois donc, d’abord, examiner ce que sont les animaux en général, m’efforcer de fixer, s’il est possible, les idées que nous devons nous former de ces êtres singuliers, me hâter d’arriver à l’exposition des sujets de dissidence dont j’ai parlé tout-à-l’heure, et essayer de convaincre mes lecteurs, par la citation de quelques-unes des conséquences que l’on a tirées des faits observés, que ces faits sont loin d’en confirmer le fondement.

Il me semble que la première chose que l’on doive faire dans un ouvrage de zoologie, est de définir l’animal, et de lui assigner un caractère général et exclusif, qui ne souffre d’exception nulle part. C’est cependant ce que l’on ne saurait faire à présent, sans revenir sur ce qui a été établi, et sans contester des principes qui sont enseignés partout.

Qui est-ce qui pourrait croire que, dans un siècle comme le nôtre où les sciences physiques ont fait tant de progrès, une définition de ce qui constitue l’animal ne soit pas encore solidement fixée ; que l’on ne sache pas assigner positivement la différence d’un animal à une plante ; et que l’on soit dans le doute à l’égard de cette question ; savoir si les animaux sont réellement distingués des végétaux par quelque caractère essentiel et exclusif ? C’est, néanmoins,