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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/35

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un fait certain qu’aucun zoologiste n’en a encore présenté qui soit véritablement applicable à tous les animaux connus, et qui les distingue nettement des végétaux. De là, les vacillations perpétuelles entre les limites du règne animal et du règne végétal dans l’opinion des naturalistes ; de là même, l’idée erronée et presque générale que ces limites n’existent pas, et qu’il y a des animaux-plantes ou des plantes-animales. La cause de cet état des choses, à l’égard de nos connaissances zoologiques, est facile à apercevoir.

Comme les études sur la nature animale et sur les facultés des animaux ne furent, jusqu’à présent, dirigées que d’après les organisations les plus compliquées, c’est-à-dire, d’après celles des animaux les plus parfaits, on ne put se procurer aucune idée juste des limites réelles de la plupart des facultés animales, de celles mêmes des organes qui les donnent ; enfin, l’on ne put parvenir à connaître ce qui constitue la vie animale la plus réduite, ni quelle est la seule faculté qu’elle puisse donner à l’être qui en jouit.

Ainsi, pour montrer combien tout ce que l’on a écrit sur les facultés que possèdent les animaux, et sur les caractères qui leur sont communs à tous, est peu propre à nous les faire réellement connaître, ne peut que nous abuser, et entrave les vrais progrès de la zoologie, je ne saurais choisir un texte plus