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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/391

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qu’extérieures ; parce qu’une cause modifiante, que j’ai signalée, a eu le pouvoir de changer, d’aggrandir, d’appauvrir, et même de faire disparaître les organes que je viens de citer.

On sent donc que les rapports que l’on obtiendrait de la considération de ces parties changées ou altérées, seraient d’une valeur fort inférieure à ceux que fourniraient les mêmes parties, se trouvant ce qu’elles doivent être dans le plan d’organisation où la nature est parvenue. De cette considération résulte le principe suivant.

Principe : Tout ce qu’a fait directement la nature, devant avoir une prééminence de valeur sur ce qui n’est que le produit d’une cause fortuite qui a modifié son ouvrage ; on donnera, dans le choix d’un rapport à employer, la préférence à tout organe ou système d’organes qui se trouvera ce qu’il doit être dans le plan d’organisation dont il fait partie, sur l’organe ou le système d’organes dont l’état ou l’existence résulterait d’une cause modifiante, étrangère à la nature.

Dans le cas où les deux organes différens entre lesquels un choix est à faire, se trouveraient l’un et l’autre changés ou altérés par une cause modifiante, on donnera la préférence à celui des deux dont les changemens ou les altérations l’éloigneront moins de l’état où il devait être dans le plan d’organisation auquel il appartient.