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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/46

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puisque nous y sommes aussi assujettis ; à cette considération j’ajouterai qu’elle ne leur est pas même générale ; car les animaux que j’ai nommés apathiques, comme ne jouissant point du sentiment, ne sauraient agir par les émotions intérieures, enfin ne sauraient avoir d’instinct.

Ce n’est point ici que je dois développer le fondement de ces observations ; mais ce qui est positif, et ce qu’il est essentiel de dire, c’est que, parmi les causes immédiates, soit de nos actions, soit de celles des animaux, il faut nécessairement distinguer celles qui s’exécutent à la suite d’une préméditation qui amène la volonté, de celles qui se produisent immédiatement à la suite des émotions du sentiment intérieur ; et qu’il faut même distinguer celles-là de celles qui ne sont ducs qu’à des excitations de l’extérieur ; car toutes ces causes immédiates d’action sont essentiellement différentes, et tous les animaux ne sauraient être assujettis à la puissance de chacune d’elles ; l’étendue des différences d’organisation ne le permettant pas.

Ainsi, il n’est pas vrai que tous les animaux généralement soient doués de mouvement volontaire, c’est-à-dire, de la faculté d’agir par des actes de volonté ; ces actes étant essentiellement précédés de préméditation.

Voyons maintenant si la faculté de sentir est