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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/48

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des nerfs ; mais qu’il faut en outre que son système nerveux soit assez avancé dans sa composition pour que le phénomène de la sensation puisse se produire en lui.

Ainsi, pour que le sentiment soit une faculté générale aux animaux, il faut nécessairement que le système nerveux, qui seul y peut donner lieu, soit commun à tous sans exception ; qu’il fasse partie de tous les systèmes d’organisation que l’on observe parmi eux ; que partout il y puisse exécuter ses fonctions ; et que la plus simple des organisations animales, soit cependant munie, non seulement de nerfs, mais en outre de l’appareil nerveux propre à produire le sentiment, tel que celui qui se compose, au moins, d’un centre de rapport auquel se rendent les nerfs qui peuvent causer la sensation. Or, ce n’est point là du tout ce que la nature a exécuté à l'égard de tous les animaux connus ; et ce n’est pas là non plus ce que les faits observés confirment.

Dans les plus simples et les plus imparfaits des végétaux, la nature n’a établi que la vie végétale ; elle n’a pu modifier le tissu cellulaire de ces corps, et y tracer différentes sortes de canaux.

De même, dans les animaux les plus imparfaits et les plus simples en organisation, elle n’a établi que la vie animale, c’est-à-dire, que l’ordre des choses essentiel pour la faire exister ; aussi dans les corps gélatineux et presque sans consistance qui lui suffirent