Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/109

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
  parmi les corps vivans. 79

tout corps vivant quelconque doit varier surtout dans ses formes ou ses caractères extérieurs, quoique cette variation ne devienne sensible qu’après un temps considérable.

Qu’on ne s’étonne donc plus si, parmi les nombreux fossiles que l’on trouve dans toutes les parties sèches du globe, et qui nous offrent les débris de tant d’animaux qui ont autrefois existé, il s’en trouve si peu dont nous reconnoissions les analogues vivans.

S’il y a, au contraire, quelque chose qui doive nous étonner, c’est de rencontrer parmi ces nombreuses dépouilles fossiles de corps qui ont été vivans, quelques-unes dont les analogues encore existans nous soient connus. Ce fait, que nos collections de fossiles constatent, doit nous faire supposer que les débris fossiles des animaux dont nous connoissons les analogues vivans, sont les fossiles les moins anciens. L’espèce à laquelle chacun d’eux appartient n’avoit pas, sans doute, encore eu le temps de varier dans quelques-unes de ses formes.

Les naturalistes qui n’ont pas aperçu les changemens qu’à la suite des temps la plupart des animaux sont dans le cas de subir, voulant expliquer les faits relatifs aux fossiles observés, ainsi qu’aux bouleversemens reconnus dans différens points de la surface du globe, ont supposé qu’une catas-