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sur les animaux

très-médiocrement peuplées, quoique le temps, pour la formation de ces alternatives, soit pour nous incommensurable.

Ainsi, par ces sages précautions, tout se conserve dans l’ordre établi ; les changemens et les renouvellemens perpétuels qui s’observent dans cet ordre sont maintenus dans des bornes qu’ils ne sauroient dépasser ; les races des corps vivans subsistent toutes malgré leurs variations ; les progrès acquis dans le perfectionnement de l’organisation ne se perdent point ; tout ce qui paroît désordre, renversement, anomalie, rentre sans cesse dans l’ordre général, et même y concourt ; et partout, et toujours, la volonté du sublime Auteur de la nature et de tout ce qui existe est invariablement exécutée.

Maintenant, avant de nous occuper de montrer la dégradation et la simplification qui existent dans l’organisation des animaux, en procédant du plus composé vers le plus simple, selon l’usage, examinons l’état actuel de leur distribution et de leur classification, ainsi que les principes qui ont été employés pour les établir ; alors il nous sera plus aisé de reconnoître les preuves de la dégradation dont il s’agit.