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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/148

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118 distribution et classification.  

Pour éviter toute équivoque, ou l’emploi d’aucune considération hypothétique, dans mon premier cours fait dans le Muséum, au printemps de 1794 (l’an 2 de la république), je divisai la totalité des animaux connus en deux coupes parfaitement distinctes, savoir :

Les Animaux à vertèbres,
Les Animaux sans vertèbres.


Je fis remarquer à mes élèves que la colonne vertébrale indique, dans les animaux qui en sont munis, la possession d’un squelette plus ou moins perfectionné, et d’un plan d’organisation qui y est relatif ; tandis que son défaut dans les autres animaux, non-seulement les distinguent nettement des premiers, mais annonce que les plans d’organisation sur lesquels ils sont formés, sont tous très-différens de celui des animaux à vertèbres.

Depuis Aristote jusqu’à Linné, rien de bien remarquable ne parut relativement à la distribution générale des animaux ; mais, dans le dernier siècle, des naturalistes du plus grand mérite firent un grand nombre d’observations particulières sur les animaux, et principalement sur quantité d’animaux sans vertèbres. Les uns firent connoître leur anatomie avec plus ou moins