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de la chaîne animale.

En examinant la distribution générale des animaux telle que je l’ai présentée dans l’article précédent, et dont l’ensemble est unanimement avoué des zoologistes, qui ne contestent que sur les limites de certaines classes, je remarque un fait bien évident, et qui, seul, seroit déjà décisif pour mon objet ; le voici :

À l’une des extrémités de la série (et c’est celle qu’on est dans l’usage de considérer comme l’antérieure), on voit les animaux les plus parfaits à tous égards, et dont l’organisation est la plus composée ; tandis qu’à l’extrémité opposée de la même série se trouvent les plus imparfaits qu’il y ait dans la nature, ceux dont l’organisation est la plus simple, et qu’on soupçonne à peine doués de l’animalité.

Ce fait bien reconnu, et qu’effectivement l’on ne sauroit contester, devient la première preuve de la dégradation que j’entreprends d’établir ; car il en est la condition essentielle.

Un autre fait que présente la considération de la série générale des animaux, et qui fournit une seconde preuve de la dégradation qui règne dans leur organisation d’une extrémité à l’autre de leur chaîne, est celui-ci :

Les quatre premières classes du règne animal offrent des animaux généralement pourvus d’une colonne vertébrale, tandis que les animaux de