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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/17

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AVERTISSEMENT.

mouvemens musculaires excités ne sauroient, seuls, prouver un acte de sentiment.

Ayant fixé mes idées à l’égard de ces objets intéressans, je considérai le sentiment intérieur, c’est-à-dire, ce sentiment d’existence que possèdent seulement les animaux qui jouissent de la faculté de sentir ; j’y rapportai les faits connus qui y sont relatifs, ainsi que mes propres observations ; et je fus bientôt persuadé que ce sentiment intérieur constituoit une puissance qu’il étoit essentiel de prendre en considération.

En effet, rien ne me semble offrir plus d’importance que le sentiment dont il s’agit, considéré dans l’homme et dans les animaux qui possèdent un système nerveux capable de le produire ; sentiment que les besoins physiques et moraux savent émouvoir, et qui devient la source où les mouvemens et les actions puisent leurs moyens d’exécution. Personne, que je sache, n’y avoit fait attention ; en sorte que cette lacune, relative à la connois-