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dégradation de l’organisation

contractées, de celle qui résulte des progrès moins avancés dans le perfectionnement ou la composition de l’organisation. Ainsi, à cet égard, il ne faut s’abaisser qu’avec réserve dans les considérations de détail ; parce que, comme je le ferai voir, les milieux dans lesquels vivent habituellement les animaux, les lieux particuliers d’habitation, les habitudes forcées par les circonstances, les manières de vivre, etc., ayant une grande puissance pour modifier les organes, on pourroit attribuer à la dégradation que nous considérons, des formes de parties qui sont réellement dues à d’autres causes.

Il est évident, par exemple, que les amphibies et les cétacés, vivant habituellement dans un milieu dense, et où des membres bien développés n’auroient pu que gêner leurs mouvemens, ne doivent avoir que des membres très-raccourcis ; que le seul produit de l’influence des eaux qui nuiroit aux mouvemens de membres fort allongés, ayant des parties solides intérieurement, a dû les rendre tels qu’ils sont en effet, et que conséquemment ces animaux doivent leur forme générale aux influences du milieu dans lequel ils habitent. Mais relativement à la dégradation que nous cherchons à reconnoître dans les mammifères mêmes, les amphibies doivent être éloignés des cétacés, parce que leur organisation est bien