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de la chaîne animale.

ou imparfaites, sont aquifères et non aérifères comme celles des insectes, parce que ces animaux ne vivent jamais à l’air libre, et qu’ils sont sans cesse, soit plongés dans l’eau, soit baignés dans des fluides qui en contiennent.

Aucun organe de fécondation n’étant bien distinct en eux, je présume que la génération sexuelle n’a plus lieu dans ces animaux. Il seroit possible néanmoins que, de même que la circulation est ébauchée dans les arachnides, la génération sexuelle le soit aussi dans les vers ; ce que les différentes formes de la queue des strongles semblent indiquer ; mais l’observation n’a pas encore bien établi cette génération dans ces animaux.

Ce que l’on aperçoit dans certains d’entre eux, et que l’on prend pour des ovaires (comme dans les ténia), paroît n’être que des amas de corpuscules reproductifs, qui n’ont besoin d’aucune fécondation. Ces corpuscules oviformes sont intérieurs comme ceux des oursins, au lieu d’être extérieurs comme ceux des corines, etc. Les polypes offrent entre eux les mêmes différences à l’égard de la situation des gemmules qu’ils produisent. Il est donc vraisemblable que les vers sont des gemmipares internes.

Des animaux qui, comme les vers, manquent de tête, d’yeux, de pattes, et peut-être de génération sexuelle, prouvent donc aussi, de leur