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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 1.djvu/241

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de la chaîne animale.

En effet, la consistance extrêmement foible et presque nulle des parties de ces petits corps gélatineux, indique que de pareils organes ne doivent pas exister, parce que l’exécution de leurs fonctions seroit impossible. L’on sent effectivement que, pour que des organes quelconques aient la puissance de réagir sur des fluides, et d’exercer les fonctions qui leur sont propres, il faut que leurs parties aient la consistance et la ténacité qui peuvent leur en donner la force ; or, c’est ce qui ne peut être supposé à l’égard des frêles animalcules dont il s’agit.

C’est uniquement parmi les animaux de cette classe que la nature paroît former les générations spontanées ou directes qu’elle renouvelle sans cesse chaque fois que les circonstances y sont favorables ; et nous essayerons de faire voir que c’est par eux qu’elle a acquis les moyens de produire indirectement, à la suite d’un temps énorme, toutes les autres races d’animaux que nous connoissons.

Ce qui autorise à penser que les infusoires, ou que la plupart de ces animaux ne doivent leur existence qu’à des générations spontanées, c’est que ces frêles animaux périssent tous dans les abaissemens de température qu’amènent les mauvaises saisons ; et on ne supposera sûrement pas que des corps aussi délicats puissent laisser